Encore un Batman ? Oui, mais cette fois il s’agit de The Batman ! Plus trouble, plus sexy… et avec Robert Pattinson et Zoë Kravitz ! Autour de ce tandem ultra-glamour, Colin Farrell en Pingouin, Paul Dano en psychopathe et Andy Serkis en majordome. Gotham n’a qu’à bien se tenir. L’homme chauve-souris version Pattinson est explosif. Dialogue passionné, lors de la convention virtuelle DC FanDome, entre les deux stars du film. Encore secouées par leurs rôles.
Robert Pattinson. «Le personnage de Batman m’obsède depuis longtemps. Qu’on le veuille ou non, Batman s’est imposé comme l’une des figures majeures du XXIe siècle. Beaucoup de gens trouvent un écho en lui pour plein de raisons, certaines très profondes. Pour moi, l’incarner, me transformer physiquement, et en plus me préparer pour ce rôle en plein confinement, n’était pas évident, mais l’envie était irrésistible. J’avais vu le travail de Matt Reeves, le réalisateur, pour La Planète des singes : L’Affrontement et Cloverfield. Je le savais particulièrement doué. Mais ce qui m’a séduit, c’était son désir de rendre ce Batman différent en l’ancrant dans son passé traumatique et ses origines. On ne les montre pas, cela a déjà été fait, mais on s’y réfère en permanence. Dans The Batman, dès le départ, nous découvrons un Bruce Wayne désespéré, qui doit exorciser sa rage. Tous ses combats sont toujours une résonance très personnelle.»
Zoë Kravitz. «Ce qui m’a le plus attirée chez Catwoman, c’est de pouvoir explorer la “zone grise”. Selina Kyle, alias Catwoman, se bat pour celles et ceux qui n’ont personne pour les défendre. C’est d’ailleurs ce qui la rapproche autant de Batman.»
Robert Pattinson. «C’est touchant, comme affinité. Batman veut instaurer sa propre forme de justice. C’est comme ça, il faut qu’il le fasse, il n’a aucune autre option.»
Zoë Kravitz. «Je me souviens de notre premier bout d’essai ensemble. Enfin, pour moi, c’était une audition, car Robert avait déjà été choisi. J’étais très nerveuse, d’autant que Matt Reeves m’a tout de suite demandé de porter le masque, la cagoule, de Catwoman. “Tu marches avec, ensuite tu l’enlèves, et là tu commences ta scène.” Sauf que ce n’est pas facile à enlever… c’est resté coincé dans mes cheveux et je me suis dit : “Voilà comment on perd un rôle !” Mais, un peu plus tard, Matt m’a dit que ma maladresse avait eu l’effet inverse, et qu’il avait trouvé l’alchimie entre Rob et moi immédiatement palpable.»
Robert Pattinson. «Pour mon premier test costume je portais celui de Val Kilmer, carrément. Je l’ai endossé en me disant : “C’est impossible, absolument impossible.” J’essayais en vain de bouger. Porter un costume de caoutchouc et latex de deux centimètres d’épaisseur et être à la fois super mobile, hyper nerveux et bourré d’adrénaline, ça ne va pas bien ensemble. On a tourné deux prises pour cet essai, et Matt a lancé, très cool : “Voyons ce que nous pouvons faire pour la sueur.” Mais rien ne pouvait être fait, il fallait juste me sortir de là et m’essorer !»
Zoë Kravitz. «Des super-héros iconiques comme Batman et Catwoman demandent surtout à être humanisés. Comment rendre Catwoman la plus humaine possible ? C’était ma plus grande préoccupation.»
Robert Pattinson. «Bruce Wayne, lui, n’a pas beaucoup de contrôle sur sa personnalité. La délimitation entre le moment où il est Batman et celui où il redevient Bruce n’est jamais très claire. Il sait vraiment ce qu’il fait uniquement lorsqu’il met le masque de Batman, et j’aime cette idée que le contrôle de sa vie lui échappe un peu. Il n’arrive pas à définir lui-même ce qu’est Batman. Il se perd en lui lorsqu’il revêt le costume chaque soir. Il ne dort pas, il devient une créature… Il a un côté rock star recluse, aussi…»
Zoë Kravitz. «Pour Catwoman, ce qui m’est apparu important, plutôt que de répondre à la simple attente des gens, car je sais bien ce qu’un tel personnage représente pour eux, c’est d’être à fond dans le moment présent. Je voulais que Catwoman soit une femme réelle dans une situation réelle, une ville réelle, essayant de survivre et de dépasser ses propres douleurs. Nous montrons dans le film ses origines, comment Selina devient Catwoman… son cœur et son humanité doivent dominer. Je pense que, sans jamais trahir l’esprit des comics, le film montre Batman et Catwoman, d’une façon vraiment neuve et forte.»
Robert Pattinson. «Ce nouveau Batman est à la fois plus réaliste et plus étrange. Et tellement bien filmé ! J’avoue être vraiment excité à chaque fois que nous découvrons une nouvelle séquence montée, et avoir très hâte, comme un simple spectateur, de voir The Batman en salle !»
Propos recueillis par Juliette Michaud
Photographie principale : Matthew Brookes – Trunk archive – PhotoSenso
A lire aussi : Cate Blanchett: «Ce que j’aime avant tout, c’est aller à contre-courant»