Pousser les portes d’une galerie c’est prendre une bouffée d’art gratuitement. Quelques suggestions d’expositions à voir en ce moment à Paris.
Hernan Bas. The First and the Last.
La sixième exposition personnelle d’Hernan Bas à la galerie Perrotin : à travers une combinaison de peintures et d’œuvres sur papier, l’artiste explore les frontières floues entre réalité et fiction, invitant les spectateurs dans un monde où l’extraordinaire et le banal se rejoignent. Son travail incite à réfléchir sur la fragilité de la vie et toutes les nuances des relations humaines. En prenant, entre autres, comme point de départ la récente affaire d’un touriste surpris en train de graver son nom sur le Colisée à Rome. «Même si cet acte était loin d’être admirable, il m’a rappelé le genre de lieux auxquels les gens ressentent le besoin d’attacher leur nom (parfois littéralement). Il s’agit d’un acte de tentative d’immortalité à une échelle mineure», affirme l’artiste.
Galerie Perrotin. 76 rue de Turenne, Paris IIIe. Du 13 avril au 1er juin 2024.
www.perrotin.com
Hernan Bas. TBT, 2024. Photographer : Silvia Ros Courtesy of the artist and Perrotin
Julien Charrière. Panchronic Gardens.
Perrotin présente la première exposition personnelle de Julian Charrière. L’artiste présente des œuvres emblématiques telles que And Beneath It All Flows Liquid Fire, un film mettant en scène dans une fontaine en flammes, la coexistence d’éléments opposés, comme l’eau et le feu, et d’autres oeuvres engagées. De nouvelles sculptures seront également dévoilées.
Galerie Perrotin. 10 impasse Saint-Claude, Paris IIIe. Du 13 avril au 1er juin 2024.
www.perrotin.com
Julian Charrière. And Beneath It All Flows Liquid Fire, 2019. Video still. Copyright the artist; VG Bild-Kunst, Bonn, Germany
Fashion Faux Parr. Martin Parr
L’exposition met en avant le travail de Martin Parr, qui brouille les frontières entre la mode, l’art et le documentaire à travers ses photographies. Depuis les années 1980, son style unique a attiré l’attention de nombreux magazines de mode et maisons de couture. Parr met en scène des scènes ordinaires où passants et mannequins se confondent, défiant ainsi les codes classiques de la photographie publicitaire. Ses images, aux compositions audacieuses et aux couleurs vives, reflètent un réalisme sans filtre de la société et du monde de la mode. L’exposition présente vingt-cinq ans de photographies de mode de Martin Parr, capturant des moments allant du désert californien aux défilés de mode à Paris.
Galerie Clémentine de la Ferroniere. 51 rue Saint Louis en l’île, Paris IVe. Jusqu’au 26 mai 2024.
www.galerieclementinedelaferroniere.fr
© Martin Parr. Fashion shoot for Amica magazine, New York ,1999. Lambda vintage print. Edition of 5 plus 1 artist’s proof.
Made in USA – Vivian Maier / Sabine Weiss
L’une, Sabine Weiss, est née en 1924. L’autre, Vivian Maier, en 1926. L’une comme l’autre a eu la rue comme champ d’action et une profonde empathie pour les passants qu’elles photographiaient. Sabine Weiss est d’origine suisse mais fut naturalisée française ; Vivian Maier, est américaine, mais sa mère était d’origine française, née dans la région du Champsaur, dans les Hautes – Alpes. L’une est devenue photographe professionnelle, l’autre a longtemps gardé des enfants tout en pratiquant la photographie en secret. Cette double exposition a pour décor principal les villes américaines, New York, Chicago, Washington, Philadelphie, qu’elles ont arpentées toutes les deux.
Les Douches la Galerie. 5 rue Legouvé, Paris Xe. Jusqu’au 25 mai 2024.
www.lesdoucheslagalerie.com
New York, 1953. © Estate Vivian Maier/ Courtesy Maloof Collection / Howard Greenberg Gallery, New York / Les Douches la Galerie, Paris
Atul Dodiya – I know you. I do. O’Stranger
Le peintre Atul Dodiya, considéré comme l’un des plus grands artistes indiens de sa génération, expose à Paris une nouvelle série de toiles inspirée des classiques de Bollywood. Né en 1959 à Mumbai, où il vit et travaille, Atul Dodiya a étudié à la célèbre Sir J.J. School of Art de Mumbai dans les années 1990, avant de passer une année à l’École des Beaux-Arts de Paris. Cette expérience a été déterminante dans sa carrière, lui permettant de construire des ponts entre l’histoire de l’art indien et occidental. Ses œuvres reflètent une réflexion sur l’histoire de l’Inde et l’émergence de nouvelles aspirations politiques. L’exposition s’inspire du cinéma de Mumbai des années 1960, marquant l’enfance de l’artiste, avec des compositions complexes mettant en scène la beauté mystérieuse des personnages de films.
Galerie Templon. 30 rue Beaubourg, Paris IIIe. Jusqu’au 27 avril 2024.
www.templon.com
Renu in Dr. Banerjee’s study, 2023 ©Templon
Yves Trémorin – Monde double
Pour cette exposition, la galerie rassemble des photographies issues de trois ensembles réalisés par Yves Trémorin : Les paysages celtiques (1990), La dérivée mexicaine (2009), et Viking (2013). Yves Trémorin consacre une partie de son travail à la résurgence des mythes ancestraux dans le monde contemporain, qu’ils soient issus de civilisations lointaines ou proches.
Galerie Vu. Hôtel Paul Delaroche, 58 rue Saint-Lazare. 75009 Paris. Jusqu’au 26 avril 2024.
www.galerievu.com
Freya, de la série Viking © Yves Trémorin / VU
Sandra Hirth
Image principale : ©Martin Parr. Gucci Cruise, Cannes, 2018. Edition of 5 plus 1 artist’s proof.
Courtesy galerie Clémentine de la Féronnière.
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