«Nous croyons en une mode intelligente qui se soucie des autres. Nous sommes en train de concevoir une mode belle, utile, axée sur les solutions et qui fonctionne pour tout le monde. Nous sommes la vie, pas seulement le style de vie» a déclaré hier soir à 20 heures Alber Elbaz, dans un show divertissant sous forme de journal télévisé, pour le lancement officiel de l’AZ Factory.
Alber Elbaz a fait une pause dans la mode depuis son départ de Lanvin en 2015, dont il a été directeur de création pendant 14 ans. «Il fallait que je prenne le temps de retomber amoureux de la mode. J’avais besoin de prendre le temps de réfléchir. Je suis retourné dans le passé, je questionne le présent et j’imagine le futur. J’ai voyagé tout autour du monde et une visite à la Silicon Valley m’a fait rêver. Je me suis demandé si la tradition et la technologie pouvaient coexister, la mode est-elle pertinente aujourd’hui ? La réponse est un grand oui… car lorsque les choses ne vont pas bien nous avons besoin de la mode».
Dans une version moderne du défilé de mode traditionnel, AZ Factory a dévoilé ses trois premières histoires ou «projets», comme Alber Elbaz aime a les décrire. La première présente une série «My Body» avec l’idée de réimaginer l’emblématique petite robe noire. «Je voudrais juste être un magicien et faire cette robe magique qui fait que chaque femme peut avoir le corps qu’elle rêve d’avoir» raconte le designer. Fabriquée en AnatoKnit, une technologie innovante d’AZ Factory, elle est conçue pour sculpter la silhouette tout en douceur grâce à différentes techniques de tricotage invisibles à l’œil nu. Une longue chaînette accrochée à la fermeture eclair permet de fermer seule sa robe.
La seconde histoire «Switchwear» explore l’idée de passer en deux minutes d’une tenue de jour à une tenue de soirée. Les sweatshirts à capuche sont associés à des jupes duchesse et des vestes de smoking en fil recyclé.
Pour finir, la troisième histoire «SuperTech-SuperChic» rapproche la haute technologie et la haute couture. Les tissus en microfibre de nylon teints dans la masse, traditionnellement utilisés dans les vêtements de sport, sont désormais transformés en pièces de mode inspirées de la couture. «J’ai voulu utiliser les matières techniques de l’outwear ou de l’underwear, mais j’ai voulu le faire dans un esprit moins sportif, plus élégant et plus chic».
A ce vestiaire, s’ajoute une paire de chaussures hybrides, des «Pointy Sneaks» qui, combinent le confort d’une basket et l’effet élancée d’une silhouette avec des escarpins.
«I love you !», a clamé le designer pour clôturer le fashion show comme un gage d’espoir et de renouveau.
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