Il y a des jours où la capitale semble vouloir tout donner : la douceur, la beauté, la folie, la grâce. Du 18 au 20 octobre, Paris offre un condensé de plaisirs, d’art et d’expériences insolites.
Dans l’air flotte une électricité joyeuse, ce frisson d’automne qui donne envie de sortir, de s’emplir les yeux et le coeur. On commence la balade par un éclat de couleurs et de plumes : KingChefs and Drags Queens, le livre de Philippe Quintin-Stern, illustré par Betül Balkan. Sur plus de 200 pages, douze duos explosifs, où chefs et dragquiens réinventent ensemble des menus en trois temps inspirés de leurs univers. Jeffrey Cagnes, Manon Fleury, Eloi Spinnler côtoient Mystic Eclectic, Madame Wasabi ou encore Paloma…Autant de personnalités joyeusement indisciplinés, célébrant la créativité et la liberté. Les photos, exposées Chez Ernest, sont aussi en vente, les bénéfices reversés à l’association du même nom. Une fête pour les sens, une ode à la générosité.
Exposition KingChefs and DragQueens. Chez Ernest, 4 impasse de Joinville, Paris XIXe
Jusqu’à la fin du mois. Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à minuit et le dimanche et le lundi de 10h à 17h.
En traversant le Marais, un autre tumulte attire l’oeil. Derrière les vitrines du concept store Heureux les Curieux, une dizaine de jeunes marques invitant à une mode plus lente, plus consciente. On touche, on essaie, on devine des histoires derrière chaque étoffe. Le samedi après-miid, les aiguilles s’animent lors d’un atelier de broderie.
Heureux les Curieux. 23 rue du Pont aux Choux, Paris IIIe. Du 6 au 26 octobre
Initiation à la broderie Sashiko, samedi 18 octobre de 16h30 à 18h
Et au détour d’un portant, un coup de coeur. Maison Bolze, label bordelais né en 2022. Chloé Bolze y reviste les classiques : vestes en Harris Tweed issus des stocks dormants, pièces en vinyle, élégance durable. Ici, la couture respire le présent, sans renier le passé.
Maison Bolze. Chez Heureux les Curieux. 23 rue du Pont aux Choux, Paris IIIe
Du 6 au 26 octobre
Et puisqu’à Paris tout finit par une douceur, on s’offre un détour par Pierre Hermé pour récupérer le dessert du dimanche. Sa célèbre tarte Infiniment Vanille fête ses vingt ans. Deux décennies d’un parfum devenu légende. Pour l’occasion, la maison décline la vanille une constellation de délices : millefeuille, palmier, baba, macaron, guimauve…Tout devient vanille. On entre juste pour humer et l’on ressort, forcément, avec un petit bout de bonheur doré sous le bras. Une promesse d’enfance retrouvée avant la saison des parapluies.
Les 20 ans d’Infiniment Vanille.
Du 2 au 22 octobre dans les boutiques et sur internet.
En revenant de notre quête sucré, le hasard pousse les pas vers le 18 quai de la Mégisserie. Là, entre deux bouquinistes, un ballet de couleurs : du jaune, du bleu, du rouge. Parfois y a déposé ses valises pour la semaine. Le principe est charmant : un abonnement à leur compte Instagram, une story, et l’on repart avec une pochette surprise. À l’intérieur, un livre choisi pour vous, à l’aveugle. On ne l’achète pas, on le découvre.
The Book Club Parfois. 18 quai de la Mégisserie, Paris Ier
Du 14 au 19 octobre
Et parce que Paris n’a jamais su lever le pied, le lundi est placé sous le signe de la fête. La Paris Art Week s’ouvre avec une soirée orchestrée par l’Association Matignon Saint-Honoré. Sous la présidence d’Hélène Bailly Marcilhac, trente-sept galeries du VIIIe arrondissement s’unissent pour célébrer la création contemporaine. L’avenue Matignon sera exceptionnellement piétonne, traversée des performances de Yoann Bourgeois, dont les oeuvres à mi-chemin du cirque, de la danse et du théâtre explorent l’équilibre et la gravité. Même AXA ouvre les portes de son siège historique. Il y aura du monde, des sourires, des verres de champagnes levés, et cette sensation que l’art suffit à réenchanter la ville.
Soirée de lancement de la Paris Art Week. Avenue Matignon, Paris VIIIe
Le 20 octobre, de 17h à 20h.
Performances de Yoann Bourgeois au croisement de l’Avenue de Matignon et et de la rue du Faubourg Saint-Honoré à 18h, 19h et 20h.
Emma Bentzinger
A lire aussi Notre week-end très parisien