Les vacances de Noël ont commencé. Les enfants quittent l’école persuadés d’avoir été irréprochables toute l’année. Pour les parents, c’est une autre histoire : occuper, canaliser, et, si possible, y trouver un peu de plaisir. Heureusement, Paris s’y prête. Pour ce dernier week-end de l’Avent, la capitale se fait terrain de jeu. De quoi ravir les petits… et offrir aux adultes quelques moments de grâce bien mérités.
Célébrer la nouvelle année en beauté
À l’approche du 31 décembre, une question s’impose : où fêter le passage à la nouvelle année ? Les hauts lieux parisiens rivalisent d’inventivité. À L’Écrin, au cœur de l’Hôtel de Crillon, le dîner se déroule en sept séquences, où les produits d’exception donnent le tempo : ormeaux, truffe noire, noix de Saint-Jacques, bœuf wagyu, avant une note sucrée. Chez Baccarat, Alain Ducasse imagine un réveillon aux accents terre-mer, où le caviar flirte avec le homard bleu, les gnocchi se parent de truffe, et les agrumes et chocolats des Manufactures prolongent la fête jusque tard dans la nuit. Pour ceux qui rêvent d’ailleurs, Il Ristorante au Bvlgari Hôtel et le chef Niko Romito déroulent un menu italien, tandis que L’Abysse propose une immersion marine, fruit du dialogue entre Yannick Alléno et le maître sushi Tomizawa Katsutoshi. Plus inattendu, le 114 Faubourg propose également un menu végétarien, prouvant que le réveillon ne rime pas qu’avec foie gras et chapon.
Et parce que la fête ne s’arrête pas à minuit, le 1er janvier se savoure aussi. On se retrouve autour d’un brunch du Jour de l’An au Raffles ou au Plaza Athénée. Certains prolongeront même la magie entre deux tours de patinoire, avant de s’attabler pour un dernier plaisir. Une manière de commencer l’année sans brusquer janvier .

Prendre de la hauteur à la Tour d’Argent
On commence le week-end par prendre de la hauteur, au sens propre comme au figuré. À la Tour d’Argent, le rooftop se transforme en jardin d’hiver, suspendu au-dessus de Paris. La Seine scintille, les monuments s’illuminent comme dans un film de Noël. Ici, le froid est traité avec sérieux : peaux de mouton, coussins, plaids et bougies font le travail pendant que l’on se réchauffe autour d’un cocktail chaud, d’un ver de vin ou d’une coupe de champagne. À la carte, huîtres et canard à la Lucullus jouent les tentateurs. Le genre de pause qui réconcilie avec l’hiver.
Le rooftop de la Tour d’Argent, 15 Quai de la Tournelle, Paris Vème
Jusqu’au 14 février 2026, du jeudi au samedi, de 18h30 à 22h30
Réservation
Injecter de la couleur dans le gris parisien
Samedi, direction le VIᵉ arrondissement pour une cure de lumière. À l’Hôtel des Académies et des Arts, Laetitia Rouget expose un univers gorgé de couleurs et de soleil, inspiré de son quotidien portugais. Céramiques, peintures et objets racontent une vie simple, joyeuse, où l’art se glisse partout. L’humeur s’allège, et l’on se surprend à penser que, finalement, décembre est plus supportable avec un peu de rose et de bleu. Une exposition comme une escapade, sans bagage ni billet retour.
Exposition Laetitia Rouget, Hôtel des Académies et des arts, 15 rue de la Grande Chaumière, Paris VIème
Jusqu’au 9 janvier 2026, de 10h à 19h. Entrée libre
Faire une pause chocolat
Impossible de traverser le week-end sans une halte gourmande. Chez Dengo, la tentation est immédiate. Pendant que les enfants s’appliquent à ne pas perdre une goutte du chocolat chaud (mention spéciale à celui au poivre), les adultes se laissent hypnotiser par les vitrines de Quebra-Quebra. La collection de panettones donne le tournis : goyave-noix de coco, chocolat & doce de leite, épices, banane & cajou… jusqu’à la version ultra-chic bananada et bananes séchées, enveloppée dans un foulard Farm Rio en édition exclusive. On ressort les bras chargés, en pensant très sérieusement au petit-déjeuner du lendemain.
Dengo,
19 rue Yvonne Le Tac, Paris XVIIIème
58 rue Bonaparte, Paris VIème
37 rue Debelleyme, Paris IIIème
Tester le nouveau restaurant milanais à Saint-Germain des Prés
On profite d’être dans le quartier pour découvrir le nouveau Sant Ambroeus, installé à la place de l’ancien Silencio des Prés. L’institution milanaise aux influences américaines, déroule ses grands classiques : minestrone, vitello tonnato, osso buco, parmigiana et des primi pasta en veux-tu en voilà. Une cuisine italienne réconfortante, parfaite quand l’hiver s’installe. On termine sur une note sucrée, tiramusù, gianduia ou crème brûlée sbagliato avant de replonger dans la vie nocturne parisienne.
Sant Ambroeus, 11 rue Saint-Benoît, Paris VIème
Du lundi au dimanche, de 7h30 à minuit
Finir la journée au Bon Marché
Pour clôturer la journée, on abandonne l’agitation des rues et on s’offre un moment au Bon Marché avec son spectacle vivant. Babel, de Mourad Merzouki, revisite le mythe de la Tour de Babel en mêlant danse et cirque dans une mise en scène vertigineuse. Les dix interprètes investissent l’espace, défient la gravité et livrent une performance à la fois spectaculaire et profondément humaine. Une ode à la différence et à la puissance du collectif, qui laisse petits et grands bouche bée.
Babel, Le Bon Marché, 24 rue de Sèvres, Paris VIIème
Jusqu’au 31 décembre 2025. Représentations à 21h15 ou 22h15 selon les jours
Réservation
Découvrir l’exposition Flops ?! au Musée des Arts et Métiers
Dimanche matin, après un café et une tranche de panettone (ou deux), cap sur le Musée des Arts et Métiers. On y découvre Zeus, le cheval métallique qui a galopé sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.Impressionnant. Puis place à l’exposition Flops ?!, qui démonte, avec humour, les ratés de l’innovation. Jouets dangereux, technologies trop ambitieuses, projets avortés : une plongée réjouissante de 500m2 dans l’échec, présenté comme une étape essentielle du succès. Une leçon salutaire, surtout à l’approche des bilans de fin d’année.Musée des Arts et Métiers, 60 rue Réaumur, Paris IIIème
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h

© Frederique Toulet
L’ourson qui fait fondre la Place Vendôme
Difficile d’y échapper, l’ourson groom du Ritz Paris s’impose comme la mascotte officieuse des fêtes. Dans le lobby, un sapin de six mètres de haut décoré de 400 oursons donne le ton. Dans le péristyle, un ourson géant de 2,50 mètres. On craque pour un goûter à emporter, autour du chocolat chaud signature Ritz Paris (Venezuela 70 %, crémeux, épicé) accompagné d’une création exclusive : l’ourson guimauve et son caramel fondant. À deux pas, la boutique éphémère déploie toute la famille d’oursons : chef, voiturier, femme de chambre… rendant toute résistance vaine. Après tout, Noël n’est pas le moment de lutter.
Le Ritz Teddy B(e)ar, 15 place Vendôme, Paris Ier.
Jusqu’au 4 janvier 2026. Tous les jours de 12h à 20h (fermeture à 18h les 24 et 25 décembre).
Une plongée dans la magie de Noël
Pour refermer le week-end, direction le Grand Hôtel des Rêves, où Noël devient une expérience immersive. De pièce en pièce, guidé par les habitants du lieu, on suit le jeune Yule à la découverte de la légende du Père Noël. Nisses, sorcières, armoires magiques et confiseurs amoureux enrichissent le récit pendant que chaque salle révèle une scène vivante. Un spectacle familial, poétique et généreux, qui rappelle pourquoi Noël reste, malgré tout, une affaire sérieuse même à l’âge adulte.
La véritable histoire du Père Noël, Le Grand Hôtel des Rêves, 47 rue du Cardinal Lemoine, Paris Vème
Jusqu’au 4 janvier 2026. Le vendredi, le samedi et le dimanche.
Billetterie
Emma Bentzinger
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