Décembre n’a même pas encore dit bonjour qu’on court déjà après les cadeaux. Alors autant transformer la mission en promenade, avec des vitrines qui brillent, des adresses irrésistibles et des trouvailles qui donnent soudain très envie d’être généreux.
L’Objet, le temple des tentations
Dès l’entrée, la tentation est immédiate : vaisselle sculpturale, objets décoratifs venus d’un autre monde : ici, tout semble murmurer « achète-moi ». On sourit devant les petits monstres signés Haas Brothers, les bougies à œil vous fixent avec insistance, les assiettes scintillent comme si elles attendaient déjà les dîners des fêtes. C’est ici qu’on trouve le cadeau qui fera plaisir. Un seau à champagne pour beau-papa, un cadre photo pour grand-mère, un jeu d’échecs en malachite pour tonton…et une cloche à gâteau pour soi. Forcément.
L’Objet Paris, 30 rue Jacob, Paris VIème
Du mardi au samedi de 10h à 19h
Monsieur Paris, l’atelier qui crée des souvenirs
À présent, direction le Marais. La boutique Monsieur Paris ne se contente pas de vendre des bijoux : elle permet de les créer. L’Atelier Olympe, imaginé par Nadia Azoug, ouvre les coulisses de la joaillerie et invite chacun à fabriquer sa propre pièce. Ambiance d’atelier : artisanes concentrées, éclats d’or sur les établis. Guidé pas à pas par des mains expertes, on martèle, on polit, on découvre les gestes joaillers et l’on donne naissance à un anneau, un bracelet ou un pendentif qui n’existait pas une heure plus tôt. Un cadeau d’exception, chargé d’histoire. Et c’est précisément ce qui le rend précieux.
Monsieur Paris, 1 rue Perrée, Paris IIIème
Le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h
Réservation Atelier Olympe
La Trésorerie, les “beaux utiles” que tout le monde aime
Mission cadeaux (re)prise très au sérieux : direction La Trésorerie, qui s’est offert une adresse dans le VIIe. Cette boutique est un piège pour toute personne aimant le beau et le pratique. Ici, on offre ce qu’on aimerait recevoir : un plaid en cachemire qui sauvera les dimanches, une carafe poisson au charme kitsch assumé, des théières japonaises, un plateau en marbre qui rend n’importe quelle table plus chic. Les livres de cuisine sont là pour ceux qui jurent, chaque année, « en janvier je m’y mets vraiment », et les moules et terrines pour les perfectionnistes. On pourrait y passer une demi-journée sans s’en rendre compte.
La Trésorerie, 48 rue de Grenelle, Paris VIIème
De 11h à 19h (jusqu’à 18h le dimanche)
Empreintes Paris, le meilleur de l’artisanat français
Quand la liste se réduit aux plus difficiles, ceux qui ont tout, ceux qui détestent tout, ceux qui disent “je n’ai pas besoin de cadeau”, direction Empreintes. Le concept store des artisans français est une mine d’or : on passe de la porcelaine aux bijoux, des luminaires aux sculptures, des pièces miniatures aux créations monumentales. Tout semble avoir été pensé pour quelqu’un de précis, même si on ne sait pas encore qui. On craque pour les cartes du zodiaque en céramique, on hésite devant un vase… avant de céder. Le Père Noël va avoir du travail cette année.
Empreintes Paris, 5 rue de Picardie, Paris IIIème
De 11h à 19h
L’École des Arts Joailliers, l’art de comprendre les bijoux
Pour celles et ceux qui préfèrent glisser sous le sapin une expérience plutôt qu’un objet, direction L’École des Arts Joailliers. Ici, on n’achète rien : on apprend. L’endroit, hors du temps, dévoile les secrets du dessin joaillier, la magie des pierres, les gestes ancestraux des ateliers. Les bons cadeaux permettent d’accéder à un cours, une parenthèse où l’on observe et l’on s’émerveille. On repart en sachant reconnaître une taille ancienne, en comprenant pourquoi un rubis n’est jamais tout à fait rouge, ou avec l’esquisse de son premier bijou. Une expérience immatérielle, certes, mais terriblement précieuse.
L’École des Arts Joailliers, Hôtel de Merci Argenteau, 16 bis boulevard Montmartre, Paris IXème
Horaires selon les cours
Bons cadeaux disponibles en ligne
Solférino Paris, offrir un parfum de quartier
Pour le dernier arrêt, on remonte rue Saint-Honoré et on pousse la porte de Solférino Paris, où chaque parfum évoque un quartier de la capitale : Thé au Palais Royal, Rêverie sur Seine, Folies à Montmartre, Minuit rue Princesse… c’est une cartographie olfactive. On hésite longtemps, parce que tout donne envie. Puis on se range à la valeur sûre : une bougie. Le cadeau universel, mais jamais impersonnel. Bois Parisiens ou Or & Lumières ? Le dilemme est délicieux. Offrir Paris qui brûle doucement dans un salon : difficile de faire plus chic.
Solférino Paris, 310 rue Saint-Honoré, Paris Ier
De 11h à 19h
A.S.L Paris, l’art de vivre selon un studio d’architectes
Le studio d’architecture ASL Paris d’Antoine Ricardou et Clémentine Larroumet ouvre désormais ses portes aux particuliers, et on y trouve des merveilles qu’on rêve déjà de glisser sous le sapin. Les livres-portraits de ville qui donnent des envies très sérieuses de refaire sa vie à l’autre bout du monde, les cabas à personnaliser (parce qu’un peu de coquetterie ne fait jamais de mal), et puis, bien sûr, il y a ces lampes. Des lampes irrésistibles, déclinées en mille combinaisons d’abat-jour et de piètements. Le cadeau idéal pour illuminer l’hiver, et peut-être un salon entier.
A.S.L Paris, 62 rue Taitbout, Paris IXème
Du lundi au vendredi de 9h à 19h
Marin Montagut, un conte de Noël grandeur nature
La boutique Marin Montagut, à deux pas du Luxembourg, est une caverne d’Ali Baba. Les porcelaines illustrées, la verrerie soufflée, les textiles colorés, les carnets qui semblent tout droit sortis d’un atelier parisien du XIXe siècle. On s’émerveille et on hésite, beaucoup. Et puis il y a les trouvailles : les livres à secret pour glisser un mot doux, les camées aux couleurs de bonbon, les œuvres miniatures que l’on pourrait offrir à quelqu’un qu’on aime bien. Mention spéciale pour les décorations de Noël : la marquise de Pompadour qui fait la coquette dans le sapin, Amelia Earhart suspendue en vol… un arbre n’a jamais eu autant d’allure.
Marin Montagut, 48 rue Madame, Paris VIème
Du lundi au samedi de 11h à 19h
Le Château de ma mère, la Provence qui réchauffe nos intérieurs
Quelques rues plus loin, changement de latitude. Sophie Douzal a réussi à faire tenir toute la Provence dans quelques dizaines de mètres carrés. Dans sa boutique, les nappes promettent des déjeuners sous les platanes, les parures de lit murmurent des siestes d’été. Les trousses berlingot donnent envie de repartir en week-end, peu importe où, pourvu qu’on y glisse une crème solaire. On y trouve des duvets qui transforment n’importe quel lit en refuge moelleux et de la vaisselle qui raconte des repas heureux. C’est le genre d’adresse dont on sort les bras chargés, évidemment.
Le Château de ma mère, 84 Bis rue de Grenelle, Paris VIIème
Du lundi au samedi de 11h à 19h
Image principale : L’Objet
Emma Bentzinger
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