La rentrée des galeries parisiennes s’annonce pleine de surprises : nouvelles expositions, artistes incontournables et découvertes à ne pas manquer à travers toute la ville.
Jaume Plensa à la Galerie Lelong
La nouvelle exposition de Jaume Plensa à la Galerie Lelong réunit sculptures, dessins et installations qui célèbrent son langage universel : des visages monumentaux aux yeux clos, marqués par le silence, des corps fragmentés. L’artiste catalan compose un espace méditatif fait de métal, pierre ou verre où l’intime rencontre le collectif. Ses œuvres invitent à la contemplation, à une suspension du temps et à l’écoute d’une humanité enfin réunifiée.
Galerie Lelong. 13, rue de Téhéran, 75008 Paris
«Immarcescible» à la Galerie Kugel
Avec Immarcescible, la Galerie Kugel dévoile un ensemble d’émaux de Limoges de la Renaissance, entourés de l’histoire de leurs collectionneurs. Ces objets raffinés vieux de plusieurs siècles, sont des témoignages d’un savoir-faire rare et des symboles de prestige. L’exposition met en lumière la permanence de la beauté et l’étrange capacité de ces pièces à défier le temps. Leur fragilité continue de nous séduire et de nous fasciner cinq siècles après leur création.
Galerie Kugel. 25, quai Anatole France, 75007 Paris
Liza Lacroix à la Galerie Chantal Crousel
Intitulée XXX, she’s so beautiful, cette première exposition personnelle de Liza Lacroix à la Galerie Chantal Crousel présente des toiles récentes réalisées en France. L’artiste explore la frontière entre abstraction et figuration, laissant apparaître des formes mouvantes, parfois reconnaissables, parfois fugitives. Ses œuvres interrogent la beauté dans sa dimension intime et vulnérable, la manière dont une image peut séduire, troubler ou se dérober. Chaque tableau devient un champ de perception instable, où l’œil hésite entre transparence et densité.
Galerie Chantal Crousel. 10, rue Charlot, 75003 Paris
Julien Heintz à la Galerie Mennour
Julien Heintz s’installe à la galerie Mennour avec deux volets d’exposition, Residual Moments et Intimate Spaces. Ses peintures, inspirées d’archives documentaires du XXᵉ siècle, effacent les contours et brouillent les silhouettes pour faire émerger des atmosphères incertaines. Figures anonymes, scènes collectives, instants de mémoire collective apparaissent comme des souvenirs fragiles. Dans cette esthétique volontairement floue, Heintz questionne la persistance des images et ce qu’il reste lorsqu’elles se dissipent.
Galerie Mennour. 47, rue Saint-André des Arts, 75006 Paris
Paul Vergier à la H Gallery
Du 30 août au 27 septembre 2025, H Gallery présente Pagaille, la troisième exposition personnelle de Paul Vergier. L’artiste y dévoile une dizaine de pastels récents, explorant le thème des transitions à travers des compositions où le mouvement et la lumière se confondent. Les œuvres, à la fois poétiques et énigmatiques, capturent des instants suspendus, entre l’intime et l’universel.
H Gallery. 39, rue Chapon, 75003 Paris
Yan Pei-Ming à la Galerie Thaddaeus Ropac
À Pantin, Yan Pei-Ming déploie Eye to Eye, une exposition qui confronte le spectateur à des portraits d’une intensité saisissante. Animaux puissants, icônes historiques, autoportraits en pape : l’artiste multiplie les figures, entre monumentalité et fragilité. Le triptyque Autoportrait en trois personnes occupe une place centrale, interrogeant la construction de l’identité et le rôle du regard. Par la spontanéité du geste et la retenue de la couleur, Yan Pei-Ming cherche l’universel dans le particulier, et la permanence dans l’éphémère.
Galerie Thaddaeus Ropac. 69 Av. du Général Leclerc, 93500 Pantin
Gilles Bensimon à la Galerie Oana Ivan
La Oana Ivan Gallery consacre une exposition à Gilles Bensimon, photographe reconnu pour ses portraits et images de mode. Ici, il s’éloigne du cadre éditorial pour livrer des séries plus intimes, jouant sur la lumière, la texture et le mouvement. Ses photographies saisissent la grâce fugitive d’un instant, l’éclat d’une matière, l’ombre d’un visage. Entre classicisme du regard et audace expérimentale, Bensimon renouvelle son langage visuel et propose une exposition poétique sur la beauté et du temps qui passe.
Oana Ivan Gallery. 93, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
Hans Op De Beeck à la Galerie Templon
Avec On Vanishing, Hans Op de Beeck transforme la Galerie Templon en un paysage suspendu. Sculptures monochromes, aquarelles délicates et film d’animation composent une scénographie où la disparition et l’effacement deviennent motifs centraux. Les personnages semblent s’éteindre dans le silence, les décors se dissolvent en nuances de gris. Cette esthétique d’une grande douceur, empreinte de mélancolie, évoque la fragilité de l’existence et la possibilité de trouver une forme de beauté dans la disparition.
Galerie Templon. 30, rue Beaubourg, 75003 Paris
Joseph Kosuth à la Galerie Almine Rech
Joseph Kosuth célèbre ses 80 ans avec The Question, une exposition qui conjugue œuvres historiques et créations récentes. Trois horloges monumentales marquées de citations philosophiques introduisent le thème du temps comme expérience conceptuelle. Elles dialoguent avec ses célèbres définitions de dictionnaire, ses néons et ses premiers travaux sur le langage. Kosuth rappelle ainsi la constance de sa démarche : faire du mot, du signe et de la pensée les véritables matériaux de l’art.
Almine Rech. 64, rue de Turenne, 75003 Paris
Brice Marden à la Galerie Gagosian
Gagosian rend hommage à Brice Marden à travers une exposition qui retrace l’évolution de son œuvre tardive. Ses toiles et dessins, inspirés par la calligraphie asiatique et la nature, associent rigueur géométrique et spontanéité du geste. Les lignes se déploient en réseaux fluides, les couleurs se superposent en couches vibrantes, créant un équilibre subtil entre énergie et méditation. Chaque pièce incarne une recherche spirituelle, une quête d’harmonie entre surface et profondeur.
Gagosian Paris. 4, rue de Ponthieu, 75008 Paris
Noémie Jalu
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